Port-au-Prince, jeudi 19 Mars 2020. (WWW.ZONE509.COM) – Les autorités ont pieds et mains liés. Elles sont certaines que si un seul cas est confirmé, ça peut mettre en jeu le mandat de Jovenel Moïse.
Ce sera la panique générale, car dans l’opinion publique, rien de concret n’a été fait pour protéger la population haïtienne. Autrement dit, le Coronavirus peut réussir là où l’opposition, composée de vagabonds et de “Souf kout”, a échoué.
Jovenel Moïse, refusant de suspendre tous les vols en provenance et à destination des États-Unis, joue avec le feu. De plus, il met en péril la vie de toute une population. Pourtant, la ville de New York, notamment, est considérée comme un des plus grands foyers de propagation du virus, aux États-Unis. Elle aussi est la ville où vit une forte communaité haitienne. Et c’est également d’où revenait ce professeur, qui s’est lui-même mis en quarantaine, une fois en Haïti.
Ces soi-dirigeants savent bien ce qui pourrait arriver, avec une population en colère, voyant que les dirigeants ne travaillent pas en sa faveur. D’où cette fuite en avant sur les résultats des tests effectués sur le professeur en question.
Suspendre les vols entre Haïti et les États-Unis serait perçu comme un manque de respect pour la grande puissance mondiale.
C’est ce que pensent, les “Restavèk” au pouvoir. Donc, il ne faut pas en plus couper le pont avec celui qui maintient encore Jovenel Moïse au pouvoir. Pourtant, les États-Unis auraient fait tout le contraire, si Haïti avait été une menace pour eux, comme ils l’ont fait pour les européens. Alors, il faut comprendre que chaque Pays priorise la santé de sa population, avant toute chose.
Il y a aussi aussi la République Dominicaine, le Pays avec lequel nous partageons nos frontières. L’État avait mis du temps, avant de prendre ce que les autorités appellent quand même mesures. Selon la ministre illégale de la santé, l’Etat contrôle seulement cinq points frontaliers, alors qu’on en a près d’une dizaine.
Donc, nos frontières sont libres et sont la voie d’accès au virus, à travers les contaminés de la république Dominicaine. Donc, les mesures ne servent à rien, si on n’a pas le contrôle de tous les points frontaliers, et ne disposent de moyens et mains d’oeuvres en ce sens.
En clair, les hommes au pouvoir ne diront jamais la vérité à la population. Et ce sera plus catastrophique, surtout avec un système de santé inexistant. Plus on sait, mieux on peut tenter de se protéger. La santé de la population n’est jamais une priorité. Tout ce qui compte, c’est le mandat de Jovenel Moïse.
Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.
Fanel Delva