Il y a un mois, le nombre d’infections à COVID-19 en Haïti à peine enregistrées sur l’écran radar mondial. Mais un groupe médical de premier plan prévient que la situation a changé de façon alarmante.
Fin avril, Haïti n’avait signalé que 81 nouveaux cas de coronavirus et huit décès. Ces chiffres COVID-19 ont depuis atteint plus de 3 000 cas et 50 décès. Médecins Sans Frontières (Médecins Sans Frontières), organisation médicale internationale à but non lucratif, affirme qu’en raison d’un manque de tests, le nombre est probablement beaucoup plus élevé.
«Nous sommes maintenant dans une situation exponentielle», explique Stéphane Doyon, directeur des opérations de Médecins sans frontières, qui a ouvert le mois dernier un centre de traitement COVID-19 à Port-au-Prince.
«Nous nous remplissons donc plus rapidement que ce que nous avions prévu. À Port-au-Prince, vous avez une zone très peuplée où la distanciation sociale est très difficile à mettre en œuvre.»
Doyon souligne qu’un autre défi est l’infection par le stigmate social coronavirus toujours en Haïti. Cela empêche souvent les Haïtiens de se faire tester ou traiter assez rapidement.
“Ce que nous avons vécu, c’est que plusieurs personnes sont mortes très rapidement parce qu’elles sont arrivées trop tard”, explique Doyon. “Nous ne pouvions rien faire pour elles.”
La crise croissante d’Haïti se reflète dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes – qui, selon les scientifiques, sont le point chaud mondial de la deuxième vague de COVID-19.