La révolution informatique et l’accès facile aux multimédias ont transformé le quotidien des jeunes. Parallèlement, on peut observer un grand déficit des valeurs morales et intellectuelles.
De jour en jour, la situation de la jeunesse haïtienne se dégrade. La violence, la drogue, l’immoralité, la crise d’identité sont de nombreux fléaux qui participent à la destruction de la jeunesse haïtienne. La démission de l’État et de la famille favorise le libertinage, et les comportements délinquants. L’éducation et l’encadrement des jeunes sont laissés, sont négligés. Ainsi, ils se livrent dans toutes les activités malsaines et immorales. Ces jeunes sont parfois devenus des dangers sociaux irrécupérables. Les jeunes n’ont plus d’idéal, de modèle et se moque des valeurs morales. Une situation à laquelle contribue, le contexte difficile du pays. La précarité des familles limite leurs capacités à s’occuper des enfants. Un état en faillite, incapable de réguler les principaux systèmes de socialisation. Les émissions de radio, de télévision n’ont aucun contrôle quant à ce qu’elles proposent à la société.
En constatant la situation d’existence de la jeunesse haïtienne, on peut voir clairement qu’il n’y a aucune directive. L’État n’a aucune politique publique de la Jeunesse. On peut même se demander Pourquoi avoir un Ministère de la Jeunesse en Haïti?, À quoi sert-il? Le minimum de jeunes qui fréquente une école professionnelle ou une université, n’a aucune garantie qu’ils auront un boulot à la fin de leurs études pour assurer leur existence. Face à tous ces problèmes d’émergence de la jeunesse haïtienne, comment oser dire que la jeunesse est l’avenir du pays pendant qu’aucune condition n’est réunie pour construire cet avenir?
Dans ce cas, on peut comprendre bien que le devenir de la jeunesse haïtienne est plus que menacé. En même temps, le pays est orienté vers la destruction puisque les gouvernants visent la dégradation de la jeunesse comme force porteuse du progrès. Mais, cette jeunesse marginalisée doit être intelligente et vigilante pour ne pas tomber dans le piège de celles et ceux qui croient être malins. Il faut servir de l’état misérable dans lequel ils nous mettent pour transformer leur plan d’anti-changement en un plan de développement d’Haïti. Pour se faire, la jeunesse haïtienne doit être consciente de sa force et de son pouvoir de transformation. Il faut appuyer sur notre situation miséreuse pour déclencher l’alarme de l’espoir et du progrès en détruisant la sonnette du désespoir. Prenons conscience de notre force puissante. Agissons en faveur d’une jeunesse responsable, éduquée, créative et forte. Commençons par soi, assumons chacun notre responsabilité envers soi, sa famille, sa communauté et son pays.
Livens SAINT-VIL
